Entrée libre
Défriché à plusieurs reprises (fin du XVIe siècle et à la fin du XVIIe siècle) et pillé à la Révolution pour vendre son bois à bas prix, le Bois-Lévêque est, depuis lors, un domaine de l'Etat. Fin du XIXe siècle est construit une maison forestière de brique, où s'installe un brigadier et un garde forestier. Cette maison forestière est plus connue pour avoir accueilli le célèbre poète Wilfred Owen. La Maison Forestière Owen est ouverte du mercredi au vendredi de 14h à 18h et le samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h (fermeture le lundi, le mardi, le dimanche et les jours fériés) et le premier dimanche du mois de 15h à 18h. Fermeture du 15 novembre au 15 avril. Maison forestière à Ors en hommage à OWEN Wilfred Owen, soldat et poète britannique a été tué le 4 novembre 1918 sur le Canal de la Sambre qui traverse le village d’Ors. Encore presque inconnu en France, Wilfred Owen est le poète le plus étudié en Grande-Bretagne après Shakespeare. Owen va être considéré comme un « témoin » de la guerre dont ses textes poétiques et sa correspondance en soulignaient « l’absurdité barbare ». C’est en constatant qu‘un grand nombre de visiteurs britanniques cherchaient la tombe d’Owen, l’endroit exact où il avait été tué et lui demandait de visiter la cave de la Maison Forestière où le poète avait écrit la dernière lettre à sa mère, que le Maire d’Ors s’est intéressé à Wilfred Owen.. Les différents sites de la commune d’Ors sont devenus, au fil des ans, des lieux de pèlerinage et de commémoration, inscrits dans le parcours de mémoire autour de la première guerre mondiale auxquels prennent part des visiteurs du monde entier, et du Commonwealth en particulier. L’association Owen a donc décidé de faire appel à un artiste contemporain pour faire de la maison forestière, un véritable projet artistique qui d’une part évoque les derniers moments de l’homme et de ses camarades de combat et d’autre part la contemporanéité et l’universalité de son œuvre. La maison est envisagée comme une œuvre visuelle et sonore en hommage au poète et à la poésie. L’architecture du toit est refaite en forme de livre ouvert et l’intérieur de la maison sera éclairé par la lumière zénithale provenant des grandes baies. L’accès à la cave est aménagé suivant la forme d’une spirale descendante. La cave où Owen a écrit la dernière lettre à sa mère est conservée telle quelle. Wilfred Owen, soldat et poète britannique a été tué le 4 novembre 1918 sur le Canal de la Sambre qui traverse le village d’Ors. Encore presque inconnu en France, Wilfred Owen est le poète le plus étudié en Grande-Bretagne après Shakespeare. Owen va être considéré comme un « témoin » de la guerre dont ses textes poétiques et sa correspondance en soulignaient « l’absurdité barbare ». C’est cantonné dans l’abri sûr de la cave de la Maison Forestière d’Ors que Wilfred Owen a passé sa dernière nuit. C’est également là qu’il a écrit la dernière lettre à sa mère, empreinte d’un optimisme aussi bienveillant que forcé. Sa mère apprendra le décès de son fils le jour où les cloches annonçaient la fin de la guerre. Voilà pourquoi ce site est bien plus qu'une ultime halte avant le tombeau : cette cave et cette demeure sont avant tout un lieu de création artistique et littéraire, et la volonté est de concrétiser le désir d'aller au delà du simple aménagement muséographique. Biographie WILFRED OWEN L'enfance et l'adolescence : Né le 18 mars 1893 à Oswestry, dans le Shropshire, Wilfred Edward Salter Owen est l'aîné des quatre enfants de Tom Owen, alors employé des chemins de fer, et de Susan Shaw, issue de la bourgeoisie locale. En 1897, la mort d'Edward Shaw signe la fin de l'âge d'or pour la famille Owen qui devra alors mener une vie plus modeste. Après une succession de déménagements à Birkenhead, sur la Mersey, les Owen reviennent dans le Shropshire, région natale de Wilfred qui suit alors les cours de l'Ecole Technique. Très jeune, Wilfred s'enthousiasme pour la poésie, et John Keats en particulier. Il ne cessera alors plus d'écrire. En 1913, après une expérience malheureuse comme assistant laïc à Dunsden, près de Reading - il y laissera bon nombre de ses convictions religieuses - et un échec à l'entrée de l'université, il débarque à Bordeaux, où il enseigne l'anglais à l'école Berlitz avant de devenir précepteur privé. La guerre : En octobre 1915, à l’heure où la Grande-Bretagne ignore toujours le service militaire, il quitte la France s’engage comme sous-lieutenant et rejoint le front de la Somme en Janvier 1917. Gravement traumatisé par une explosion, il est bientôt évacué vers l’hôpital de Craiglockhart en Ecosse, où il rencontre le poète Siegfried Sassoon, officier comme lui, héros décoré – et récent auteur d’une tonitruante déclaration pacifiste. Ce dernier l’incite à utiliser son expérience dans ses écrits. Pour Owen, qui n’a jusque-là produit que des pièces plutôt classiques et sans grande originalité, c’est le déclic. Le tâcheron post-romantique trouve sa voie. Suit une période d’intense activité créatrice, puis une série de poèmes majeurs, dont Strange Meeting et Exposure constituent peut-être le sommet. La fin de la guerre... et la mort du poète : De son vivant, Wilfred ne publiera pourtant que quatre poèmes dans la presse nationale. Mais le temps lui est compté. Il repart bientôt pour le front, se distingue en septembre 1918 sur la ligne Beaurevoir-Fonsommes et meurt à Ors, le 4 novembre 1918, lors du franchissement du canal de la Sambre, à la tête de son peloton. Il avait 25 ans. Sept jours plus tard l’armistice était signé. A cette même date, alors que les cloches sonnent aux tours des églises, parvient à ses parents le télégramme fatidique. LE PROJET : la Maison Forestière C’est en constatant que de nombreux visiteurs britanniques cherchaient la tombe d’Owen, l’endroit exact où il avait été tué et lui demandait de visiter la cave de la Maison Forestière, que le Maire d’Ors s’est intéressé à Wilfred Owen. Les différents sites de la commune d’Ors sont devenus, au fil des ans, des lieux de pèlerinage et de commémoration, inscrits dans le parcours de mémoire autour de la première guerre mondiale auxquels prennent part des visiteurs du monde entier, et du Commonwealth en particulier. C'est donc le plasticien anglais Simon Patterson qui a été chargé de concevoir le projet artistique, sa modernité faisant écho au caractère contemporain de l'oeuvre d'Owen. C'est grâce au Programme Nouveaux Commanditaires de la Fondation de France que l'association Wilfred Owen a été mise en contact avec ce jeune artiste. Afin de laisser résonner cet endroit de paroles de poètes, la volonté est de non seulement rendre vie à la Maison Forestière, mais également en faire une résidence d'artistes ainsi que le théâtre de manifestations culturelles. La mairie d'Ors en 2008, a d’ailleurs accompagné le projet en ouvrant une école Wilfred Owen, une médiathèque en partie dédiée à la première guerre mondiale et la réouverture de l’Estaminet qui pourra servir de lieu d’accueil du public de la Maison Forestière. La transformation en œuvre d'art de la Maison Forestière à Ors est certainement le projet le plus ambitieux de l'Association Wilfred Owen France. L’architecture du toit est refaite en forme de livre ouvert et l’intérieur de la maison sera éclairé par la lumière zénithale provenant des grandes baies. L’accès à la cave est aménagé suivant la forme d’une spirale descendante. La cave où Owen a écrit la dernière lettre à sa mère est conservée telle quelle. Ce projet à été confié à l’architecte Parisien Jean-Christophe Denise. LE CONTENU La maison forestière n’est ni un musée ni un mémorial Owen, mais se veut être un lieu de calme propice à la réflexion, au recueillement, à la poésie. De nombreux poèmes seront d’ailleurs projetés sur les murs blancs de la maison, des artistes en résidence se l’approprieront pour des durées définies pour en faire profiter un public aussi bien passionné par les poèmes de guerre mais également par l’architecture contemporaine. Artiste SIMON PATTERSON Simon Patterson est né à Leatherhead, Surrey, en 1967. De 1986 à 1989, il étudie à Hedfordshire College of Art and Design à St Albans et au Goldsmiths’College à Londres. Dès 1988, il participe à l’exposition Freeze de Damien Hirst. Artiste de renommée internationale, Simon Patterson expose dans des musées prestigieux. Des expositions personnelles ont été présentées en Europe, la première en 1989 à Glasgow, plusieurs expositions dans des galeries londoniennes et à la Tate Moderne, à Helsinki, Prague, Düsseldorf, Zurich etc... Il a également exposé au Japon à Nagoya, Osaka et Tokyo, aux Etats Unis au MOMA de New York, à Chicago. … En 1996, il est nominé au Turner Prize. En 1997, l’exposition ‘Sensation’ à laquelle il participe, à la Royal Academy of Art de Londres est présentée au Brooklyn Museum de New York. Les expositions de la Fruitmarket Gallery à Edimbourg et Ikon Gallery à Birmingham de 2005 ont été plébiscitées par les critiques. Après quelques années avec la Lisson Gallery, Simon Patterson est actuellement représenté par la prestigieuse galerie londonienne Haunch of Venison. Simon Patterson joue avec les métaphores. Il travaille avec différents médias : la peinture, la sculpture, la vidéo, et fait aussi des projets architecturaux. Dans son travail, reviennent souvent les systèmes, l’organisation spatiale, la notion de catégorisation, de nomination (dans le sens de donner un nom) : tels le plan du métro, le tableau périodique de classification des éléments, les constellations, les circuits électriques, les lettres de l’alphabet, ou encore les mots eux-mêmes etc … Simon Patterson joue avec ces systèmes, les détournent, en donnant une autre signification, il renomme, recompose, transforme de façon à construire ou reconstruire quelque chose d’inattendu, illogique. Depuis 1993, Simon Patterson s’intéresse à la place de l’art dans l’espace public et investit des sites et systèmes de la vie quotidienne « Roadworks » à Givors (écriture sur la Route Nationale 86 à Givors, France, 1993) ou « Time and Tide » pour le British Land à Londres ou encore « Manned Flight » à Lille, rue des Vieux Murs, entre autres. Dans plusieurs de ses travaux, il s’intéresse également à la fois à l’espace et ses repères, et à l’écriture d’un point de vue graphique et littéraire. Il a plusieurs fois détourné de façon humoristique et poétique un système d’orientation spatiale telles les constellations (avec « JP233 in C.S.O Blue ») ou le plan du métro de Londres (« The Great Bear »). Pour ce travail, il a remplacé les noms des stations par des noms de philosophes, explorateurs, saints et célébrités, dressant ainsi un parallèle entre l’orientation spatiale et la construction de l’identité à travers l’éducation et la culture populaire. Identité et catégorisation, systèmes et informations se retrouvent dans les œuvres de Simon Patterson. Pour lui chaque mot ou nom contient une part d’imaginaire, des possibilités de connotations, associations ou significations, propres à chacun. Architecte JEAN-CHRISTOPHE DENISE Né en 1964. Diplômé de l’École d’Architecture de Paris Belleville. Exerce à Paris depuis 1989. Il a réalisé des aménagements intérieurs, souvent dans des monuments classés monuments historiques et ouverts au public, des aménagements urbains, des réhabilitations de bâtiments anciens et des scénographies d’expositions. Il a réalisé en 2006 le réaménagement de l’accueil de l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle à Paris et en 2007 le mobilier de la librairie de la Grande Halle de la Villette. Jean-Christophe Denise travaille depuis 1985 avec l’architecte Patrick Bouchain, comme collaborateur puis comme associé. Il a réalisé avec Patrick Bouchain, entre autres, le musée d’art modeste de Sète (pour l’artiste Hervé Di Rosa), les gradins des fêtes de Nuit du Château de Versailles ainsi qu'un équipement inédit de baignade flottante pour la Région Poitou Charentes, au plan d’eau du Lambon La "mise en forme de projet d’artiste" fait partie de son activité, comme les œuvres monumentales de Daniel Buren pour le tramway de Mulhouse, ou le musée Guggenheim de Bilbao. Il est actuellement en charge de la restauration de l’œuvre de Daniel Buren «Les deux plateaux », dans la cour d’honneur du Palais Royal, pour le compte de l’Architecte en Chef des Monuments Historiques, Alain Charles Perrot et travaille sur la réalisation d'un commande publique à l’artiste Simon Patterson pour la maison forestière d’Ors (nord), en commémoration un poète Wilfred Owen.