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Exposition de Marcoville "Lumières célestes". Ouvert de 13h à 19h du jeudi au dimanche. Venez admirer le travail de l'artiste Marcoville qui travaille autour du verre. Plus de 600 anges, 60 vierges ou encore 30 000 poissons sont visibles.

Exposition de Marcoville "Lumières célestes". Ouvert de 13h à 19h du jeudi au dimanche.

Venez admirer le travail de l'artiste Marcoville qui travaille autour du verre. Plus de 600 anges, 60 vierges ou encore 30 000 poissons sont visibles.

 

« Quand j’ai découvert la chapelle des Jésuites, j’ai eu un coup de cœur ». La venue de l’artiste Marcoville à Cambrai était en quelque sorte une évidence. Le lieu s’y prête parfaitement. Ces œuvres majestueuses, pour la plupart en verre, ont été installées au mois de février. Un véritable travail d’orfèvre pour installer les milliers de sculptures et d’objets d’art dans l’édifice religieux. Trois semaines de travail ont été nécessaires pour que chaque œuvre trouve sa place dans la chapelle. Plusieurs semi-remorques ont été nécessaires pour acheminer les mastodontes jusqu’à Cambrai. « En entrant dans la chapelle, on se retrouve dans le paradis avec le jardin d’Eden, confie l’artiste. Des arbres géants entre 2 et 5 mètres seront installés. Il était important de mettre des symboles liés à la religion. On trouve un banc de poissons avec environ 30 000 poissons, 600 anges ou encore 60 vierges grandeur nature. Toutes les œuvres sont en verre pour jouer sur la transparence et sur les couleurs. »

L’œuvre de Marcoville a nécessité plus de 15 ans de travail.

 

Un lieu idéal

La chapelle des Jésuites se prête parfaitement bien à l’exposition Lumières Célestes. Marcoville a réalisé des œuvres en lien avec la religion (vierges, anges, banc de poissons…). Il a proposé cette exposition dans l’église Saint Julien à Tours en 2019. « Il est difficile pour moi d’exposer dans les églises avec les messes, les mariages ou les enterrements… Ici c’est un lieu idéal puisqu’elle n’a plus de fonction religieuse. »

 

Qui est Marcoville ?

Marcoville est né sous le nom Marc Coville à Boulogne-Billancourt le 27 juin 1939. Il travaille d’abord en qualité de dessinateur. Ensuite, il se met à son compte, créant des décors et des éléments scénographiques pour le monde du spectacle. Vers la fin des années 1970, Marcoville abandonne son activité professionnelle pour se vouer pleinement à la création artistique. Le bois sera son premier champ d’investigation : sculptures taillées dans la masse à la tronçonneuse, mais aussi exercices de virtuosité, avec des meubles trompe-l’œil, véritables chefs-d’œuvre d’ébéniste illusionniste. Une fois qu’il maîtrise son sujet, il a tendance à s’en détourner car le confort du savoir-faire l’ennuie. Il lui faut alors imaginer un autre projet, encore un peu plus fou que le précédent. Le défi permanent est le moteur de son art. Ayant abandonné le bois, l’artiste se confronte aux matières les plus diverses avec une prédilection marquée pour les matériaux de récupération. Matériaux pauvres qu’il assemble, triture, accumule et transfigure en profondeur, grâce à des techniques parfois complexes et, surtout, de sa propre invention.

L’artiste a investi et métamorphosé plusieurs musées : le Musée Poussin en 1984, le Musée National de la céramique de Sèvres en 2000, le Musée de Rouen en 2002, le Musée de Berck sur Mer en 2004, le Musée Ariana de Genève en 2007, le Musée Crozatier au Puy en Velay en 2005, le Palais des Congrès, le Musée de la Cohue à Vannes en 2016, la fondation Taylor en 2018, l’église Saint Julien à Tours en 2019, la ville de Fondettes et Château Renault en 2021.

A l’étranger, Marcoville a exposé au Japon, aux États Unis, aux Pays-Bas, au Luxembourg ou encore en Chine.

Dans les années 80/90, l’artiste s’est intéressé au verre. Il a monté une exposition à Tours dans l’église Saint-Julien en 2019. Depuis quelques années il utilise le fer à béton qu’il empoigne sans état d’âme. « Ma nourriture artistique est surtout alimentée par les déchets que nous laisse le passage de notre société. Le gâchis des matières premières suffit à elle seule à faire la richesse artistique de beaucoup d’entre nous. Aussi lorsque je travaille avec les enfants des écoles, je m’applique à les faire réfléchir à ma façon de travailler, car la transformation des matériaux n’est pas une affaire de moyens. En effet, avec presque rien, on peut faire beaucoup et rien n’est plus passionnant que de créer. »

 

En Chiffres :

* 60 vierges sont installées dans la chapelle des Jésuites. Trois d’entre elles étaient récemment présentées dans la cathédrale de Cambrai

* 600 anges ornent le plafond de la nef de la chapelle

* 30 000 poissons environ composent le banc présent dans le cœur du bâtiment.

* 15 ans de travail ont été nécessaires à Marcoville pour monter cette exposition.

 

Une association pour soutenir l’exposition

La venue de Marcoville dans la chapelle des Jésuites s’est organisée depuis plusieurs mois. Une association “Marcoville à Cambrai” a été constituée. « Ce sont des amis qui ont lancé cette association, confie l’artiste. L’objectif est de récolter des fonds. C’est une exposition qui coûte très cher parce que c’est un truc un peu fou de monter une telle exposition. Des amis et des collectionneurs ont également participé financièrement pour soutenir la venue de l’artiste. » La ville de Cambrai a assuré l’aspect logistique et facilité l’installation de l’exposition.

Pendant toute la durée de l’exposition, Marcoville va mener des actions auprès du public scolaire de la ville de Cambrai pour la découverte de la création artistique à partir de matériaux en tous genres récupérés.

 

 

La chapelle des Jésuites

La chapelle des Jésuites est une église de style baroque, désaffectée au culte se trouvant sur la place du Saint-Sépulcre à Cambrai. Elle a été construite de 1679 à 1692, en annexe d’un collège jésuite. C’est un bâtiment classé monument historique depuis 1920. Il devient temporairement en 1958 un musée d'objets et art religieux