Les souterrains du Cateau
Mes premiers visiteurs, je les ai accueillis il y a presque vingt ans maintenant, dans les souterrains du Cateau, un site que les moins de 20 ans ne peuvent pas
connaître... Car ces souterrains, remis au goût du jour par les passionnés des Amis du Catésis, ont rapidement suscité l’intérêt de beaucoup de monde.
Malheureusement, ils furent vite interdits d’accès. Ils sont alors devenus comme l’Arlésienne, sujets de discussions tout en restant invisibles. Mais ça, c’était
avant...
Tout récemment, je suis sollicitée pour descendre voir les souterrains dont les travaux de mise aux normes s’achèvent.
L’objectif est de réfléchir à leur exploitation touristique et de proposer un parcours de visite. Quoi ? Les souterrains ? Du Cateau ? Pour de vrai ?
"Ce n'est pas une descente aux Enfers !"
Le jour J, je ne tiens plus en place ! J’enfile de bonnes chaussures de marche car, dans mon souvenir, le sol est en terre battue ; j’enroule un foulard autour de mon cou car, toujours dans mon souvenir, il y fait un peu frais ; je mets un casque : de mémoire, le plafond est souvent bas... Et voilà, la porte s’ouvre et, pour moi, ce n’est pas une descente aux Enfers !
D’abord penser à baisser la tête pour descendre les quelques marches qui nous amènent à la salle des gardes... (Boum ! Voilà pourquoi il faut mettre un casque !) Cette pièce accueille le public : consignes de sécurité, évaluation de l’aptitude de chacun à descendre les nombreuses marches irrégulières (explications
à donner pendant la visite). Elle a subi des travaux de consolidation et y est exposé le travail des hommes du XVIe et du XXIe siècles.
"A la cellule des criminels"
L’escalier suivant nous amène à la cellule des criminels. Et oui, il ne faisait pas bon être délinquant au Cateau-Cambrésis autrefois ! Nous poursuivons la descente : dans mes souvenirs, la visibilité était réduite ; à présent on y voit comme en plein jour, un peu trop même, cela nuit au mystère de la découverte...
Nous voilà dans une salle au plafond décoré. Je m’en souviens maintenant ! Et tous ces graffitis, Lemaire, ancien commissaire de police, maintenant, il serait puni pour ça ! Et ce « VAILLANT », il a réussi : on ne voit que lui !
Nous passons du XVIe siècle au XIXe siècle en quelques pas.
Nous progressons sous la grande rue. Étonnant, le sol est propre ! (Où ont-ils donc mis toute la terre battue ?). Nous longeons les sorties de caves riveraines (évidemment, elles sont murées et la visite vous expliquera pourquoi), mais où sommes-nous là ? Nous passons du XVIe siècle au XIXe siècle en quelques pas. Nous traversons l’entre-deux-guerres. Oh, plus besoin de baisser la tête ! Je retrouve les inscriptions et les graffitis qui me servaient de points de repère dans le
passé ; comme ce petit chien que j’appelais ‘le gardien’ et qui émerveillait le public.
Le Cateau-Cambrésis, ville de trésors...
Ils sont aussi enfouis sous nos pieds, ces trésors, car les pierres taillées et assemblées forment une architecture incroyable. Ces recoins témoignent d’un passé lointain de la ville. Et tous les graffitis nous rappellent qu’à certaines époques on n’était pas confiné chez soi, mais sous terre, avec le minimum vital, et un futur tout aussi incertain...
Ah, comme j’ai hâte de vous les faire découvrir, que nous puissions, ensemble, descendre dans ce labyrinthe (n’ayez pas peur, on ne se perd pas, on visite !) et partager avec vous cette histoire du Cateau-Cambrésis..
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Christine, guide locale du Cambrésis
Renseignements
Office de tourisme du Cambrésis
24 Place du Général de Gaulle 59360 Le Cateau-Cambrésis
03.27.84.10.94
lecateau@tourisme-cambresis.fr
Billetterie : https://billetterie.tourisme-cambresis.fr