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Le 2 février 2013, le président François Hollande, à Tombouctou, au Mali, exprimait sa joie après que les armées françaises, dans le cadre de l'opération Serval, lancée en 2013, eurent mené à bien leur mission, de repousser les groupes armés djihadistes: « Je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique ». Le 17 février 2022, la France décidait de se retirer du Mali, alors dirigé par la junte militaire du colonel Assimi Goïta et de redéployer son action dans la région. Et, le 15 août 2022, le dernier soldat français de l'opération Barkhane, lancée en 2014, quittait le Mali. En février 2023, c'était la fin des opérations de la force française Sabre au Burkina Faso, et, fin décembre 2023, les derniers soldats français quittaient à leur tour le Niger. Dans ces trois pays, les coups d'État s'étaient accompagnés de manifestations anti-françaises et de slogans pro-russes. Et l'Alliance des États du Sahel (AES), créée le 16 septembre 2023, réunit désormais le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Face au net retrait de la présence française sur le continent africain, dans un contexte de tectonique géopolitique des plaques de puissance, quelle place pour les armées françaises, tout autant outils de rayonnement et d'image de la puissance française, qu'instruments et leviers de la politique de sécurité et de défense nationales ?