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Le biomorphisme dans l’art du XXe siècle, du Surréalisme à Geneviève Claisse,
par Blaise Macarez, historien de l’art.
Mercredi 20 mai 2015.
 

Le biomorphisme (du grec bios, la vie, et morphè, la forme) est une tendance artistique qui se manifeste dans tous les champs de la création (peinture, sculpture, photographie, design et architecture) au cours de la première moitié du XXe siècle. Il possède notamment des affinités avec le Surréalisme et l'art nouveau et est présent dans l’œuvre de Geneviève Claisse.

Le biomorphisme ne désigne pas un mouvement artistique, il n'a eu ni chef de file ni manifeste. Les œuvres de cette tendance sont repérables par leurs formes irrégulières aux contours souples et porteuses d’associations physiques autant que psychiques. Elles ont l'aspect de la vie, elles sont dotées de formes organiques, végétales, animales ou humaines. Visuellement les courbes et les lignes souvent irrégulières sont omniprésentes et marquent le changement ; les œuvres abstraites précédentes étant plus rigides et orthogonales. Apparu au milieu des années 1930, le biomorphisme prend sa source dans l’anthropologie de la fin du XIXe siècle. L’orientation primitivisante du biomorphisme s’affirme aussi dans un contexte de critique des aspects les plus durs de la civilisation technico-scientifique.

 

Au-delà de la présentation historique et plastique du biomorphisme, notion récurrente dans l’art du XXe siècle, cette conférence permettra de jeter un éclairage sur les années 1930 et de donner toute son ampleur à cette période communément dite « de transition ». Nous tenterons également de faire reconnaître la valeur d’usage d’un terme dans une histoire de l’art plus fréquemment intéressée par l’histoire des idées et de la culture scientifique et visuelle.