Prudence !
Nous n'avons pas d'information sur la difficulté de ce circuit. Il se pourrait que vous ayez quelques surprises en chemin. Avant de partir, n'hésitez pas à vous informer un peu plus et à prendre toutes les précautions nécessaires. Bonne balade ! 🌳🥾

Cambrai, la Grand’Place et ses abords

Cambrai, la Grand’Place et ses abords
©
Lydie Perraud
Cambrai, la Grand’Place et ses abords
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Studio Déclic
Cambrai, la Grand’Place et ses abords
Cambrai, la Grand’Place et ses abords
Cambrai, la Grand’Place et ses abords

Description

Entièrement détruite par les armées allemandes lors de leur départ en 1918, la nouvelle place est édifiée entre 1924 et 1932. Différents architectes œuvrent sur des maisons mêlant l'Art déco au régionalisme avec comme base commune le programme défini par Pierre Leprince-Ringuet. Une petite centaine d'années plus tard, la place conserve une belle harmonie que vous pouvez découvrir grâce à un circuit pédestre de 1,7 kilomètre.

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Informations techniques

Marche
Difficulté
Très facile
Dist.
2.5 km
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PARCELLES CADASTRALES

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CARTES AÉRONAUTIQUES OACI

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CARTE 1950 / IGN

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CARTE DE L'ETAT-MAJOR (1820-1866)

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CARTES LITTORALES / SHOM/IGN

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IGN BELGIQUE

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Point de départ

Lat : 50.17585Lng : 3.2347
Coordonnées copiées

Points d'intérêt et informations parcours

Image du circuit

Place Aristide Briand et l'hôtel de ville

Jusqu'à la Première Guerre mondiale, Cambrai avait gardé son paysage urbain hérité du Moyen Âge aux rues étroites et sinueuses. L'hôtel de ville se trouvait coincé sur le côté de l'ancienne Place d'Armes dont la forme était irrégulière. Les bombardements de l'automne 1918 firent de Cambrai une ville martyre : 900 immeubles sont détruits et 5 400 endommagés. Le centre de la ville est ainsi ravagé. La loi Cornudet du 14 mars 1919 impose aux villes sinistrées de plus de 10 000 habitants la mise en place d'un plan d'aménagement, d'extension et d’embellissement. Cette loi permet à Cambrai de renaître de ses cendres.
Un concours, mis en place par la municipalité, permet de choisir le meilleur projet. L'architecte parisien Pierre Leprince-Ringuet, ingénieur des Arts et Manufactures, en est le lauréat. Son plan d'urbanisme permet à Cambrai de devenir une ville moderne, fonctionnelle et aérée. Le centre-ville est redessiné. Son accès est facilité par l'ouverture de grandes artères comme l'Avenue de la Victoire. De nouvelles places sont créées : celle de la République permet de regrouper les fonctions administratives ; celle de la Grand'Place et des rues adjacentes, les activités commerciales.
L'hôtel de ville, désormais au centre de la place, dont le tracé a été régularisé, doit son allure générale à l'architecte parisien Jacques Denis Antoine. Sa façade de style néoclassique est réalisée à la fin du XVIIIe siècle. La pierre de mauvaise qualité oblige sa complète reconstruction en 1877. Les bombardements de la première guerre ne l’épargnent pas : seule la façade est conservée. Aujourd'hui, elle présente un avant-corps central qui reprend la forme d'un temple grec. Les sculptures de son fronton triangulaire sont dues à Ernest Hiolle, Grand Prix de Rome. Il présente la ville sous les traits d'une jeune femme appuyée sur un lion, tenant les tables de la loi et les outils de travail. Surmontant cette partie centrale, le campanile vient adoucir la sévérité du bâtiment tout en apportant un accent régional. Il abrite le carillon constitué de 32 cloches, relié à un clavier placé derrière le cadran des horloges. Tous les samedis matin et les jours de fête, des concerts sont donnés par le carillonneur de la ville. Ce campanile est encadré de deux jacquemarts, Martin et Martine, qui protègent la ville depuis 1512. Ils sont les héros d'une légende qui se situe vers 1370. A cette époque, la région est troublée par la guerre de Cent Ans. Profitant de cette situation, le seigneur de Thun-Saint-Martin rançonne les Cambrésiens. Las de payer, Martin, forgeron établi près de la porte Notre-Dame, dirige la révolte et part assaillir le tyran. Le combat est inégal car Martin a pour seule arme le marteau de sa forge. Se trouvant face au seigneur en armure, il arrive cependant à l'assommer d'un seul coup de marteau. La violence du coup fait perdre la raison au despote et cause l'effroi de son armée qui se sauve. La ville est ainsi libérée grâce au courageux Martin et à son épouse Martine. Ils sont depuis immortalisés sous les traits de deux personnages en habit mauresque, martelant les heures du haut du campanile. On les retrouve également sous la forme de géant.
L’hôtel de ville présente de nombreuses salles de réception décorées de stucs. La salle des mariages et son antichambre sont ornées de fresques dues à Emile Flamand, artiste régional et lauréat du concours des arts décoratifs de 1925. Réalisées en 1931, elles illustrent l’histoire et la tradition de la cité. Ces salles sont accessibles lors de visites guidées.
Pierre Leprince-Ringuet dirige la reconstruction de la cité, mais laisse aux propriétaires le choix de leurs architectes. Un cahier des charges impose aux maisons de la Grand'Place un alignement, trois niveaux d'élévation et des toitures en ardoises. Celles situées aux angles doivent être surmontées d'un pignon. Ainsi reconstruite, la Grand'Place présente une unité dans sa structure et dans sa forme, tout en offrant une grande diversité dans l'élaboration de ses façades. Parmi ces maisons, on peut remarquer celle située à droite de l'hôtel de ville. Réalisée par Ernest Gaillard, sa façade en briques orange est percée par de très larges baies en verre, rendues possible par le développement des techniques industrielles. Son pignon est surmonté d’un acrotère en forme de vase d’où s’échappent des fleurs. Ce motif est repris dans les bas-reliefs de la façade et au niveau des ferronneries. L'immeuble face à l'hôtel de ville est un bel exemple de style Art déco. Sa façade en ciment comprend 5 travées asymétriques délimitées par des pilastres stylisés. La travée centrale, où se trouve l'entrée du magasin, est couronnée d'un fronton décoré de motif fleuris tandis que la travée disposée à l'angle de l'Avenue de la Victoire est marquée d'un haut pignon à volutes stylisées. De larges baies percent également cette façade où se trouvaient autrefois les salons d'essayage d'un magasin de luxe.

2 Place Aristide Briand 59400 Cambrai
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La Place du Neuf Octobre 1918

Le nom de cette place rappelle le jour de libération de la ville : après quatre ans d'occupation, Cambrai est libérée par les Alliés le 9 octobre 1918, mais la ville est en ruine.

6 Place du 9 Octobre 59400 Cambrai
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La rue Sadi Carnot

: Au n°17 de la rue Sadi Carnot se trouve l'ancien hôtel de Simencourt, réalisé au XVIIIe siècle. Seul le portail d'entrée a échappé aux destructions de la Première Guerre mondiale. Son archivolte, caractéristique du style Régence, présente un décor sculpté en forme de coquille orné au centre d'une tête empanachée. Les vantaux de la porte, exposés au département Patrimoine du Musée, reprennent le même motif.
C'est en 1815, dans cet hôtel particulier que Louis XVIII, de retour d'exil, lance son appel aux Français. Cette demeure acquise en 1856 par le grand-père de Louis Blériot est transformée partiellement en usine textile. C'est dans cette maison que naquit le futur aviateur le 1er juillet 1872.
Après avoir fait une partie de ses études à Cambrai, Louis Blériot, devenu ingénieur des Arts et Manufactures, s'installe à Paris. Il y fonde une usine de phares pour voitures automobiles et mène parallèlement des recherches aéronautiques. Pionnier de l'aviation, c'est sur l'un de ses prototypes que Louis Blériot traverse pour la première fois la Manche, le 25 juillet 1909. Suite à cet exploit, il est reçu dans le monde entier et devient une gloire nationale. Fière de ses origines cambrésiennes, la ville lui a rendu de nombreux hommages. Un an après son exploit, Louis Blériot inaugure au Jardin Public le monument qui lui est consacré.

8 Rue Saint-Vaast 59400 Cambrai
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La Porte Notre Dame

Réalisée en 1623, à l'époque espagnole, la porte Notre-Dame présente une magnifique façade en pierre de taille ornée d'un décor en pointe de diamant. Traitée telle une parure, cette porte ne comprend pas d'éléments défensifs, car elle était précédée d'ouvrages avancés.
De style maniériste, cette façade est composée de trois travées délimitées par des colonnes cannelées, ornées de mascarons grimaçants. La partie centrale, correspondant à l'ancien passage charretier, s'ouvre sur un arc en anse de panier orné d'une tête de lion symbolisant la force.
Entre les encoches verticales de l'ancien pont-levis se détache une niche contenant la statue de la Vierge Marie, protectrice de la cité. L'ensemble est couronné d'un fronton marqué d'un trophée d'armes et de l'effigie du Roi Soleil. Ces ajouts ont été imposés par Louis XIV, après la prise de la ville en 1677.

10 Place de la Porte Notre Dame 59400 Cambrai
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La Place de la République

Cette place a été créée après la Première Guerre mondiale par l'architecte Pierre Leprince-Ringuet, chargé de la reconstruction de la ville. Il conçoit un nouveau plan d'urbanisme cohérent et fonctionnel. Cette place, située à l'arrière de l'hôtel de ville, est destinée à recevoir le quartier des affaires avec Chambre de commerce, banques et autrefois le palais de Justice et la Poste. En vous dirigeant au centre de la place, vous pourrez mieux découvrir la façade de la Chambre de commerce.
Autrefois établie au port de Cantimpré, cette Chambre de commerce et d'industrie est reconstruite à cet emplacement en 1932 par les architectes Pierre Leprince-Ringuet et Ernest Herscher. Sa façade allie la modernité et la tradition. Elle présente une simplification des formes et des lignes épurées du style Art déco où se mêlent le régionalisme du pignon et l'utilisation des matériaux traditionnels : la brique et la pierre.
La partie centrale, composée de trois travées, est magnifiée par un haut pignon arborant les armes de Cambrai encadrées de ses héros légendaires : Martin et Martine. Les parties latérales surmontées de frontons triangulaires présentent quatre figures allégoriques évoquant la fortune, le commerce et l'abondance. Ces sculptures en béton moulé ont été réalisées par Marcel Gaumont, Grand Prix de Rome.
A l'intérieur, trois grands vitraux éclairent l'escalier d'honneur et la galerie de l'étage noble. Réalisés dans des tons monochromes par Auguste Labouret, l'un évoque les monuments de la ville et les deux autres l'industrie et les moyens de transport.
Sur cette place de la République, de jolies maisons reprennent le style des années 30. Celle située à gauche de la Chambre de commerce est une parfaite illustration de l'Art déco. On y remarque le bow-window ; les baies octogonales ou à pans coupés ; le décor plaqué aux fleurs stylisées, motif repris au niveau des ferronneries.

5 Place de la République 59400 Cambrai
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La Place du Marché

Ce quartier a été reconstruit après les bombardements de 1944 visant la gare. Sur l'ancienne place au Bois se dresse aujourd'hui le marché couvert, construit en 1959, par l'architecte René Lancelle et son associé Pierre Prod'homme. Ce vaste bâtiment se distingue par une architecture avant-gardiste. Son ossature en béton est surmontée d'une toiture s'élevant telle une voile tendue. Sa façade, tout en légèreté, s'ouvre par un cloisonnement discret laissant place à la lumière. Sur ses baies, se reflètent les façades des maisons flamandes qui lui font face.
Réalisées au XVIIe siècle, ces jolies demeures arborent des pignons à volutes témoins de l'architecture régionale des anciens Pays-Bas. Celle de droite, en pierre de taille, édifiée en 1667, était surnommée la « Maison de l'Arbrisseau ». Elle doit sans doute ce surnom au décor surmontant les baies. Celle de gauche, en brique et pierre, appartenait à la confrérie des Canonniers. Réalisée en 1627, elle a été rehaussée en 1706 : ces dates se retrouvent sur la façade. Tout à côté s'élève l'hôtel du gouverneur. De 1753 à la Révolution française, c'était la demeure habituelle des commandants de la place. Cet hôtel particulier de type front à rue, cantonné par des pilastres à refends, présente six travées et trois niveaux d'élévation. La travée principale s'ouvre sur une porte cochère surmontée d'un balcon. Bien ordonnées, rive sur rive, les hautes baies cintrées sont décorées de clés ornées de mascarons, décor peu commun à Cambrai.
Sous ces maisons se trouvent des carrières de pierres que l'on peut visiter en s'adressant à l'Office de tourisme. Exploitées principalement au Moyen Âge pour construire des maisons ou des fortifications, ces carrières sont souvent de petites tailles mais fort nombreuses. Elles se trouvaient principalement à l'intérieur du périmètre fortifié de la ville. Leur réseau s'étend sur des centaines de kilomètres. Exploitées jusqu'au XVIIe siècle, elles servent ensuite de secondes caves appelées « boves ». Durant les deux dernières guerres, ces carrières sont aménagées comme abri pour la population. Depuis 1955, cette place est limitée par un ensemble d'immeubles appelé la Choque. Ces constructions ont permis la création de logements, d'un cinéma et de nombreux commerces. C'est un des lieux les plus animés de la ville.

12A Place Robert Leroy 59400 Cambrai
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Le mail Saint Martin

Dans son plan d'urbanisme, Pierre Leprince-Ringuet prolonge la Grand'Place par le mail Saint-Martin. Ce dégagement permet la mise en valeur du Beffroi. Les maisons qui bordent cet espace ont toutes été réalisées dans les années 30. Le cahier des charges est moins strict. Contrairement à la Grand'Place, les bow-windows sont autorisés. Ces ouvertures permettent de faire entrer un maximum de lumière tout en gagnant de l'espace. Les maisons qui bordent le mail Saint-Martin adoptent le plus souvent ce type d'ouverture. Revêtues de briques, leurs façades s'inspirent du régionalisme et de l'Art déco.
L'ancien Palais de la Mode, situé au numéro 15, a été réalisé par Pierre Leprince-Ringuet. Placé à l'angle du mail Saint-Martin et de la rue des Rôtisseurs cette position stratégique est marquée par une façade à pans coupés surmontée d'un haut pignon coiffé d'une flèche. Comprenant deux niveaux d'élévation, les parties latérales sont dotées de lucarnes anguleuses. Ici, Pierre Leprince-Ringuet conçoit une façade affiche dont les bas-reliefs rappellent le nom du magasin et indiquent qu'hommes et femmes peuvent s'y habiller par tous les temps. Cet ancien commerce de luxe présente une façade revêtue de marbre jaune d'une exceptionnelle qualité et d'un décor de fleurs stylisées.
De nombreux architectes ont travaillé à la reconstruction de Cambrai. Parmi eux, on peut également citer Ernest Gaillard, Edouard Dartus et Marc Delattre.

13 Mail Saint-Martin 59400 Cambrai

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Cambrésis Tourisme Auteur
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