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Cambrai, au fil de la ville
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Cambrai, au fil de la ville

Marquée au fil des siècles par sa position de ville-frontière, Cambrai conjugue les influences culturelles des grandes puissances européennes qui l'ont convoitée. Ses rues content aujourd'hui l'histoire de la cité : vestiges des fortifications, prestigieux édifices religieux, hôtels particuliers ou encore maisons Art déco sont le trait d'union entre hier et aujourd'hui. Partez à la découverte de ce riche patrimoine grâce à un circuit pédestre de 3,7 kilomètres au cœur de la ville !

2 h
Très facile
4.6 km
max. 60 m
min. 43 m
8 m
-10 m
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PLAN IGN

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CARTES MULTI-ECHELLES / IGN

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CARTE DES PENTES (PLAN IGN)

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PARCELLES CADASTRALES

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CARTES AÉRONAUTIQUES OACI

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CARTE 1950 / IGN

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CARTE DE L'ETAT-MAJOR (1820-1866)

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CARTES LITTORALES / SHOM/IGN

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IGN BELGIQUE

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Point de départ

48 Rue de Noyon
59400 Cambrai
Lat : 50.17267Lng : 3.2325
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La Maison espagnole

Aujourd'hui occupée par l'Office de Tourisme, la Maison Espagnole est une des plus anciennes demeures de Cambrai. Elle doit son nom à l'époque de sa construction : 1595. La ville faisait alors partie des anciens Pays-Bas méridionaux dirigés par l'infante Isabelle d'Espagne.
Cette maison à pans de bois et pignon sur rue est un des derniers exemples d'habitations réalisées du Moyen Âge jusqu'au XVIIe siècle, qualifiées de maisons scaldiennes. Reposant sur un soubassement en grès, la structure en bois, appelée le carpentage, était dressée avec des cordes. Une fois maintenue, les vides étaient comblés avec du torchis protégé par des planches. Sa disposition en encorbellement permettait de protéger les niveaux inférieurs des intempéries tandis que le pignon était revêtu d'ardoises. Ces maisons n'avaient pas d'escalier intérieur pour éviter la propagation des incendies. L'accès à la cave se faisait par le burget que l'on remarque à droite de l'entrée. Dans la cour, une échelle de meunier permettait de rejoindre le niveau supérieur où se trouvaient les chambres. Ce genre de maison était destiné aux manants, artisans ou commerçants.
Autrefois, cette maison était occupée par une boulangerie et un estaminet. En règle générale, le rez-de-chaussée comprenait deux pièces disposées sur le côté d'un couloir latéral. Côté façade, l'ouvroir était destiné au commerce. A l'arrière, la sallette était une pièce à vivre donnant sur la cour. A partir du XVIIe siècle, la construction de ces maisons à pans de bois est interdite car trop facilement inflammables. La brique remplace le bois.

48 Rue de Noyon 59400 Cambrai
- Office du tourisme du Cambrésis -
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La cathédrale Notre-Dame de Grâce - extérieur

Avant la Révolution française, Cambrai est une métropole religieuse comprenant une douzaine de paroisses et de nombreuses abbayes. Son diocèse s'étend sur la rive droite de l'Escaut. Sa cathédrale gothique est qualifiée d'une des sept merveilles des Pays-Bas par la beauté de sa flèche qui culmine à 110 mètres de haut. Malheureusement, elle est détruite à la Révolution française. En 1804, cette église, qui appartenait autrefois à l'abbaye du Saint-Sépulcre, la remplace. Cette abbaye bénédictine, fondée au XIe siècle par saint Liébert, rayonnait autrefois jusqu'aux fortifications. Seules l'église et l'hostellerie, aujourd'hui la Poste, ont été épargnées.
L'église reconstruite à la fin du XVIIe siècle, sous l'épiscopat de Fénelon, offre une façade d'ordres superposés de style classique qui a été remaniée après l'incendie de 1859. Son décor présente, au niveau de la frise, des éléments évoquant la Passion du Christ. La sobriété de cette façade contraste avec celle de la Chapelle des Jésuites qui lui fait face. Le clocher latéral, reconstruit en 1876, est sommé de la Vierge protectrice du diocèse. On remarque la présence des quatre évangélistes sous la forme de tétramorphes : l'aigle de saint Jean, le taureau de saint Luc, le lion de saint Marc et l'ange de saint Mathieu. A l'intérieur de cette église, très représentative de l'architecture religieuse de Louis XIV, on peut admirer des peintures en trompe-l’oeil, réalisées par Martin Geeraerts au milieu du XVIIIe siècle ; le tombeau de Fénelon, oeuvre de David d'Angers et l'icône Notre-Dame de Grâce.

1 Avenue de la Victoire 59400 Cambrai
- Office du tourisme du Cambrésis -
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La Porte de Paris

Depuis le partage de Verdun (843), Cambrai est rattachée au Saint-Empire romain germanique. L'Escaut, utilisé comme frontière naturelle, la sépare du royaume de France. Cette position stratégique l'oblige à renforcer sa défense par la construction de fortifications. C'est dans le climat d'insécurité, dû à la guerre de Cent Ans, que l'enceinte fortifiée est reconstruite à la fin du XIVe siècle. Elle comprenait une courtine de quatre kilomètres de long, renforcée par une cinquantaine de tours, de sept portes et d'une porte d'eau utilisant l'Escaut pour ses inondations défensives.
Le chantier débute en 1390 par la Porte de Paris, appelée jadis la Porte du Saint-Sépulcre. Gilles Largent, maître-maçon à la ville de Saint-Quentin, expert en la matière, est chargé de sa construction. Réalisée en pierre calcaire reposant sur un soubassement en grès, cette porte de type châtelet s'élevait à 16 mètres de haut. Son passage, défendu par deux grosses tours curvilignes, était précédé d'un pont-levis à flèches dont on remarque encore les encoches verticales. Sa partie supérieure crénelée présente de nombreuses archères et des trous de boulins, servant à dresser des hourds, sortes de galeries de bois mises en cas de siège. A la fin du XVIIe siècle, cette porte était précédée d'un ouvrage à cornes de 70 mètres de long réalisé par Vauban. Il permettait de protéger cette porte médiévale des premiers assauts des canons, mais obligeait la population à franchir toute une série d'ouvrages avancés et de nombreux fossés.
C'est en 1892 que la ville reçoit l'autorisation de démanteler ses fortifications. Seules quelques tours et portes furent épargnées comme cette porte médiévale. En avançant sous la voûte, vous pourrez observer les multiples embûches qui défendaient le passage : doubles vantaux de porte, archères, herse et trois assommoirs. Par l'organisation de sa défense, cette porte était infranchissable.

51 Avenue de la Victoire 59400 Cambrai
- Office du tourisme du Cambrésis -
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La Chapelle des Jésuites

Cette chapelle de style baroque, considérée comme l'une des plus belles des anciens Pays-Bas, a été consacrée en 1694. Elle appartenait à l'ancien collège des Jésuites. Celui-ci, terminé en 1614, avait pour mission d'enseigner et de porter la bonne parole, notamment face à la progression des idées de Luther et de Calvin.
La façade, marquée par la verticalité, comprend trois travées délimitées par quatre pilastres bagués d'ordre corinthien. Les parties latérales reçoivent un entablement orné de rinceaux et de gracieux putti. Au centre, le portail flanqué de deux colonnes baguées est surmonté d'un fronton curviligne, brisé, d'où s'échappent les armoiries de l'archevêque Vanderburch, bienfaiteur du collège. Au-dessus de la baie centrale, on remarque le groupe de l'Assomption, restauration de 1870, surmonté du monogramme du Christ « IHS » et de la croix triomphale.
Les grands enroulements latéraux, ornés de palmes et de branches d'olivier, dissimulent les rampants de la toiture. Les nombreux éléments décoratifs tels rinceaux, pots à feu, angelots, courbes et contre-courbes donnent à cette façade un aspect joyeux et triomphal correspondant aux principes architecturaux mis en place par la Contre-Réforme. La polychromie des matériaux, pierre bleue, pierre calcaire et grès, les pleins et les vides du décor sculpté contribuent à donner du mouvement à cette façade.
Jusqu'à la Première Guerre mondiale, cette chapelle était dissimulée par un pâté de maison. C'est par une rue étroite qu'on l’on y accédait. En l’apercevant, l'effet de surprise et de jaillissement renforçait la théâtralité de cette chapelle baroque. L'aménagement intérieur de cette chapelle applique également les directives du Concile du Trente. Son abondant décor sculpté anime absides et absidioles et se développe en haut de la nef par une série de hauts-reliefs répondant à un programme iconographique original. En effet, parmi les grandes figures de l’Église, figurent saint Géry et saint Aubert, évêques de Cambrai, mais également les bustes de trois saints japonais martyrisés à Nagasaki à la fin du XVIe siècle. Aujourd'hui, cette chapelle n'est plus vouée au culte. C'est un lieu d'exposition et de concert.

27 Rue du Grand Séminaire 59400 Cambrai
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La rue de l'Epée

Dans cette rue vivaient autrefois de grandes familles seigneuriales, attachées à la noblesse d'épée ou de robe. Au n°8 bis, l'hôtel de Grammont, réalisé en 1625, reprend le modèle régional des hôtels front à rue. Le corps de logis se développe le long de la voie publique tandis qu'une large porte cochère s'ouvre sur une cour donnant sur les accès aux communs. Ici, la façade se distingue par la polychromie des matériaux. La brique et la pierre forment des jambes harpées, décor traditionnel des maisons cambrésiennes.
En face, l'hôtel de Francqueville, abritant aujourd'hui le musée, a été réalisé entre cour et jardin, autre type d'hôtel particulier très en vogue à Paris. Son propriétaire, Jean-Baptiste de Francqueville, alors conseiller et secrétaire du roi à Versailles, introduit pour la première fois ce genre d'hôtel à Cambrai en 1720. Son plan permet d'isoler le corps de logis de la voie publique afin d'avoir plus d'intimité. La porte cochère et son archivolte, seuls éléments visibles extérieurement, sont richement décorés. Ils portent le plus souvent les armes de la noble famille. Ici, le corps principal sur cour, d'une grande rigueur classique, est flanqué d'une aile latérale droite, le tout recouvert d'une toiture à combles brisés. Réalisé en brique et pierre, reposant sur un soubassement en grès, il comprend deux niveaux d'élévation et neuf travées régulièrement percées de hautes fenêtres bien alignées. Des bandeaux de pierre, situés au niveau des allèges, soulignent l'horizontalité tandis que des pilastres à refends cantonnent le bâtiment.
Le musée, entièrement rénové, vous propose 4300m² de surface d'exposition permanente. Les salles, aux atmosphères changeantes, ponctuées de lumière, vous permettent de découvrir différents départements. Celui du Patrimoine est animé d'un spectacle audiovisuel autour du plan relief de la ville. Le département des Beaux-Arts propose une vaste collection d’oeuvres allant des maîtres flamands et hollandais du XVIIe siècle aux plus grands noms d'artistes français comme Hingre, Claudel, Rodin, Utrio, Vandakel. Il permet également de vous plonger dans l'abstraction géométrique grâce à de récentes donations.
Sur le même rang, au n°19, se dresse un hôtel édifié en 1766 par le Seigneur de Wallincourt. Cette demeure reprend le modèle régional des hôtels front à rue. Sa façade en pierre de taille s'ouvre par une porte cochère surmontée d'un balcon. Ici, la monochromie des matériaux est compensée par les jeux d'ombres et de lumières du décor sculpté des bossages et des tables ornant les allèges. Sur les vantaux du portail, des trophées d'armes rappellent les fonctions militaires de cette famille attachée aux grands d'Espagne.

8 Rue de l'Épée 59400 Cambrai
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Le beffroi

Le beffroi, aujourd'hui classé patrimoine mondial de l'Unesco, était autrefois le clocher de l'église Saint-Martin, le reste de l'édifice ayant disparu à la Révolution française. Symbole des libertés communales, ce beffroi assurait également la sécurité de la ville. Des guetteurs, nuit et jour, surveillaient la cité et prévenaient au son du tocsin l'arrivée des ennemis ou l'amorce d'incendies.
Les parties les plus anciens de ce bâtiment remontent à 1474 et s'élèvent du soubassement à la hauteur de la corniche. Épaulée de larges contreforts, la première chambre des cloches s'ouvre sur des baies triplées en arc brisé de style gothique. Depuis 1736, cette tour a été surélevée d'un autre niveau de style classique dans laquelle s'ouvre la seconde chambre des cloches. Cette partie est surmontée d'un tambour où se trouvait la salle de guet, le tout étant coiffé d'un dôme et d'un lanternon. Quatre sculptures réalisées en béton moulé par Marcel Gaumont après la Première Guerre mondiale évoquent les périodes historiques de la ville. On y remarque un guerrier franc ; un arbalétrier symbolisant la milice communale ; Louise de Savoie, mère de François Ier, ayant signé à Cambrai le Traité de la Paix des Dames et le chevalier de Cezen, premier gouverneur de la ville devenue française.
L'entrée du beffroi présente un décor sculpté dû à René Faches. La partie centrale porte les armes de Cambrai, surmontées de saint Martin partageant son manteau pour l'offrir à un miséreux. Ces sculptures évoquent la dualité civile et religieuse de ce beffroi.

2 Rue du 11 Novembre 59400 Cambrai
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Place Aristide Briand et l'hôtel de ville

Jusqu'à la Première Guerre mondiale, Cambrai avait gardé son paysage urbain hérité du Moyen Âge aux rues étroites et sinueuses. L'hôtel de ville se trouvait coincé sur le côté de l'ancienne Place d'Armes dont la forme était irrégulière. Les bombardements de l'automne 1918 firent de Cambrai une ville martyre : 900 immeubles sont détruits et 5 400 endommagés. Le centre de la ville est ainsi ravagé. La loi Cornudet du 14 mars 1919 impose aux villes sinistrées de plus de 10 000 habitants la mise en place d'un plan d'aménagement, d'extension et d’embellissement. Cette loi permet à Cambrai de renaître de ses cendres.
Un concours, mis en place par la municipalité, permet de choisir le meilleur projet. L'architecte parisien Pierre Leprince-Ringuet, ingénieur des Arts et Manufactures, en est le lauréat. Son plan d'urbanisme permet à Cambrai de devenir une ville moderne, fonctionnelle et aérée. Le centre-ville est redessiné. Son accès est facilité par l'ouverture de grandes artères comme l'Avenue de la Victoire. De nouvelles places sont créées : celle de la République permet de regrouper les fonctions administratives ; celle de la Grand'Place et des rues adjacentes, les activités commerciales.
L'hôtel de ville, désormais au centre de la place, dont le tracé a été régularisé, doit son allure générale à l'architecte parisien Jacques Denis Antoine. Sa façade de style néoclassique est réalisée à la fin du XVIIIe siècle. La pierre de mauvaise qualité oblige sa complète reconstruction en 1877. Les bombardements de la première guerre ne l’épargnent pas : seule la façade est conservée. Aujourd'hui, elle présente un avant-corps central qui reprend la forme d'un temple grec. Les sculptures de son fronton triangulaire sont dues à Ernest Hiolle, Grand Prix de Rome. Il présente la ville sous les traits d'une jeune femme appuyée sur un lion, tenant les tables de la loi et les outils de travail. Surmontant cette partie centrale, le campanile vient adoucir la sévérité du bâtiment tout en apportant un accent régional. Il abrite le carillon constitué de 32 cloches, relié à un clavier placé derrière le cadran des horloges. Tous les samedis matin et les jours de fête, des concerts sont donnés par le carillonneur de la ville. Ce campanile est encadré de deux jacquemarts, Martin et Martine, qui protègent la ville depuis 1512. Ils sont les héros d'une légende qui se situe vers 1370. A cette époque, la région est troublée par la guerre de Cent Ans. Profitant de cette situation, le seigneur de Thun-Saint-Martin rançonne les Cambrésiens. Las de payer, Martin, forgeron établi près de la porte Notre-Dame, dirige la révolte et part assaillir le tyran. Le combat est inégal car Martin a pour seule arme le marteau de sa forge. Se trouvant face au seigneur en armure, il arrive cependant à l'assommer d'un seul coup de marteau. La violence du coup fait perdre la raison au despote et cause l'effroi de son armée qui se sauve. La ville est ainsi libérée grâce au courageux Martin et à son épouse Martine. Ils sont depuis immortalisés sous les traits de deux personnages en habit mauresque, martelant les heures du haut du campanile. On les retrouve également sous la forme de géant.
L’hôtel de ville présente de nombreuses salles de réception décorées de stucs. La salle des mariages et son antichambre sont ornées de fresques dues à Emile Flamand, artiste régional et lauréat du concours des arts décoratifs de 1925. Réalisées en 1931, elles illustrent l’histoire et la tradition de la cité. Ces salles sont accessibles lors de visites guidées.
Pierre Leprince-Ringuet dirige la reconstruction de la cité, mais laisse aux propriétaires le choix de leurs architectes. Un cahier des charges impose aux maisons de la Grand'Place un alignement, trois niveaux d'élévation et des toitures en ardoises. Celles situées aux angles doivent être surmontées d'un pignon. Ainsi reconstruite, la Grand'Place présente une unité dans sa structure et dans sa forme, tout en offrant une grande diversité dans l'élaboration de ses façades. Parmi ces maisons, on peut remarquer celle située à droite de l'hôtel de ville. Réalisée par Ernest Gaillard, sa façade en briques orange est percée par de très larges baies en verre, rendues possible par le développement des techniques industrielles. Son pignon est surmonté d’un acrotère en forme de vase d’où s’échappent des fleurs. Ce motif est repris dans les bas-reliefs de la façade et au niveau des ferronneries. L'immeuble face à l'hôtel de ville est un bel exemple de style Art déco. Sa façade en ciment comprend 5 travées asymétriques délimitées par des pilastres stylisés. La travée centrale, où se trouve l'entrée du magasin, est couronnée d'un fronton décoré de motif fleuris tandis que la travée disposée à l'angle de l'Avenue de la Victoire est marquée d'un haut pignon à volutes stylisées. De larges baies percent également cette façade où se trouvaient autrefois les salons d'essayage d'un magasin de luxe.

2 Place Aristide Briand 59400 Cambrai
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L'église Saint-Géry

Cette ancienne église abbatiale, placée sous le double vocable de Saint-Aubert / Saint-Géry, a été reconstruite entre 1698 et 1745. La façade d'ordres superposés est marquée par la sobriété du style classique. Cependant, son clocher-porche, par son dôme et son lanternon autrefois doré à la feuille d'or, présente quelques réminiscences du style baroque. A l'intérieur de cet édifice se trouvent la mise au tombeau de Rubens, un jubé en marbre polychrome de 1640 et un choeur orné de boiseries du XVIIIe siècle. Si vous souhaitez visiter l’intérieur de cette église, entrez par la porte latérale et dirigez-vous vers le fond de l'église.
C'est sur ce lieu que fut bâtie la première église de Cambrai. Fondée au VIe siècle par saint Vaast, elle est tout d'abord placée sous le vocable de Saint-Pierre puis, avec le développement de nouvelles paroisses, cette église paroissiale devient une église abbatiale. Elle prend au XIe siècle le nom de son fondateur : l'évêque saint Aubert. L'abbaye, alors tenue par des chanoines réguliers, bénéficie d'une place prépondérante dans la cité épiscopale. On dit qu'elle est l'une des plus riches des anciens Pays-Bas. Y furent reçus le Pape Innocent II, Philippe Le Bon et Marguerite d'Autriche. C'est à la fin du XVIIe siècle que cette église a été reconstruite dans un style classique. Elle est consacrée le jour de Noël de 1745. A la Révolution française, l'abbaye devient une caserne et l'église sert d'entrepôt aux archives et au mobilier provenant des édifices religieux mis en vente. Cet édifice présente un plan basilical en forme de croix latine. La profondeur de son choeur rappelle que c'était une église abbatiale où s'assemblait la communauté religieuse. La rigueur du style classique marque l'intérieur de cette église.
Ici, le couvrement de la nef fait preuve d'originalité. Il adopte non pas la voûte à croisée d'ogives mais des voûtes modernes, appelées aussi ogives à la française. Elles sont constituées de coupoles en brique enduite, rythmées par des arcs-doubleaux. Sous la tribune d'orgue, se trouve un jubé réalisé en 1640 par Jaspar Marsy, sculpteur ayant également réalisé le portail de la sous-préfecture. Autrefois, ce jubé se trouvait entre la nef et le choeur de l'ancienne église. Reprenant la forme d'un arc de triomphe, ce jubé s'ouvre par trois arches en anse de panier reposant sur des colonnes fuselées en marbre rouge jaspées de gris. Au-dessus de l'entablement, sont placées trois statues en rond de bosse représentant saint Aubert, saint Ambroise et au centre, Jésus maître du monde. Entre ces sculptures se détachent des bas-reliefs en albâtre qui rappellent des miracles liés à la vie du Christ. La chaire, réalisée au milieu du XIXe siècle, a été dessinée par André de Baralle. La cuve, ornée du Christ entouré de ses apôtres, repose sur trois silhouettes féminines évoquant les vertus théologales de l’Église : la foi, l'espérance et la charité. L'escalier, en forme de fer-à-cheval, présente une rambarde ornée d’entrelacs d'où s'échappent pampres de vigne et épis de blé. Les départs d'escaliers sont encadrés de chérubins faisant le signe de croix et portant sur leurs têtes les bouquets des quatre saisons.
En vous dirigeant vers la croisée du transept, vous pourrez en remarquer les quatre colonnes qui l'encadrent. S'inspirant du Baldaquin de Saint-Pierre de Rome, oeuvre du Bernin, cet ensemble réalisé en pierres bleues de Tournai fait partie intégrante de l'architecture. Ainsi placé au-dessus de l'autel, il magnifie la cérémonie de la messe, participant ainsi aux principes de la Contre-Réforme. Dans le croisillon nord du transept, se trouve la Mise au Tombeau de Rubens, réalisée en 1616. Cette oeuvre appartenait autrefois à l'abbaye des Capucins qui est détruite à la Révolution française. Le tableau fait partie des objets déposés dans cette église qui sert d’entrepôt. Il est très représentatif de la facture des oeuvres de Rubens. La scène se passe à la tombée de la nuit près d’une grotte. La Vierge Marie, saint Jean, Marie de Béthanie et Marie-Madelaine, accompagnés de Joseph d’Arimathie et Nicodème, s’apprêtent à ensevelir le corps du Christ. Ruben utilise la technique du clair-obscur marquée par une grande diagonale illuminant le corps du Christ, accentuant ainsi l’aspect théâtral et dramatique de ce tableau.
Le choeur est orné de riches boiseries réalisées en 1741. Dans un décor rocaille, se détache une série de médaillons qui évoquent en particulier des scènes de la vie de saint Aubert et de saint Landelin. Le maître-autel provient de l’abbaye de Vaucelles. Il a été réalisé au XVIIIe siècle en marbre de carrare.

2-18 Rue Victor Ramette 59400 Cambrai
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La rue des Capucins

A l'angle de cette rue, et couvrant tout un pâté de maisons, se situe l'hôtel Saint-Pol, construit en 1442 par Jean de Luxembourg. Ce vaste hôtel, dont subsiste le portail gothique, a été le théâtre de négociations qui ont abouti au Traité de la Paix des Dames en 1529. A cette époque, Cambrai jouissait d'une neutralité qui lui valut de recevoir Marguerite d'Autriche, tante de Charles Quint et Louise de Savoie, mère de François Ier afin d'élaborer un traité de paix entre ces deux grandes puissances. Pendant près de trois semaines, ces dames se recevaient mutuellement. Louise de Savoie occupait cet hôtel qui appartenait à sa cousine Marie de Luxembourg tandis que Marguerite d'Autriche était logée dans l’abbaye Saint-Aubert, située à proximité. Ce traité permis de reconnaître la suprématie de l'Espagne en Italie et de rendre la Bourgogne à la France.
Située dans l'ancien Cambrai, la rue des Capucins était le passage obligé venant des Flandres. Cette voie, large d'accès, ondule, car elle est bordée de nombreuses maisons antérieures au XVIIIe siècle, époque à laquelle il n'y avait pas l'obligation d'alignement. Certaines arborent encore des pignons sur rue comme celui à volutes du n°3.
Cette rue est surtout marquée par la présence de la Manutention. Cette haute bâtisse servait de magasin et d'arsenal pour l'armée. On y entreposait plus de 15 000 sacs de grains et de farine. Réalisée en 1785, cette impressionnante construction présente une façade style classique d'une grande rigueur. Elle est composée de trois travées et de quatre niveaux d'élévation sur un très haut soubassement en grès. L'utilisation de la pierre blanche trame le bâtiment et souligne la verticalité de l'ensemble. Un fronton triangulaire couronne la travée centrale. La vaste salle située au niveau inférieur servait d'arsenal. Elle présente une série de voûtes en briques reposant sur deux rangées de colonnes en pierres bleues monolithes. Réhabilitée par la municipalité, cette Manutention abrite aujourd'hui une cinquantaine de logements de type HLM. Son rez-de-chaussée sert de salle d'exposition, de concert ou de réception. Dans la cour, un musée militaire occupe aujourd'hui les anciennes dépendances.
Au n°27, cette maison à pignon droit, abritait l'ancien béguinage Notre-Dame, fondé en 1636 par Marie Lalou. Y vivaient six béguines jusqu'à la Révolution française.
Tout à côté, au n°29, se trouve une ancienne maison canoniale du XVIIIe siècle qui appartenait au chapitre cathédral. D'une belle ordonnance, sa façade en pierre de taille, marquée par la trame verticale, est encadrée par des pilastres à refends.

3 Rue des Capucins 59400 Cambrai
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La rue des Anglaises

Cette rue ancienne faisait partie d'un quartier populaire fait d'artisans, d'établissements charitables et religieux. Le nom de cette rue rappelle la présence de Bénédictines chassées d'Angleterre par le roi Henri VIII, qui furent accueillies par l’archevêque Vanderburch en 1622. Cet ancien couvent est aujourd'hui occupé par une résidence pour personnes âgées, au n°23.
La rue des Anglaises descend en pente douce vers la porte de Selles. Une bonne partie des maisons du rang côté pair sont soigneusement alignées. Leurs corniches subissent des décrochements en forme de marches d'escalier pour rattraper le niveau.
Aux n°22 et 24, se situent les béguinages Saint-Vaast et Saint-Nicolas. Sont appelées ainsi des maisons où se rassemblent des femmes célibataires ou veuves qui désirent vivre une vie dévote, à la fois mi-séculière et mi-monastique, mais sans prononcer de voeux. C'est au XIIIe siècle, dans le Brabant, que naît cette institution qui s'étend ensuite dans les Flandres, le Hainaut et le Cambrésis.
Le béguinage Saint-Vaast s'établit à cet emplacement en 1545. A l'arrière de ces maisons s'ouvre une cour entourée de maisonnettes d'une grande simplicité. Réalisés en briques chaulées, sans étage, aux ouvertures étroites, ces logements étaient composés d'une seule pièce à vivre. Les béguines se retrouvaient régulièrement dans un oratoire pour prier.
Situés au coeur de la ville, ces deux béguinages sont des havres de calme et de paix. Repris par le bureau de bienfaisance après la Révolution française, ils sont aujourd'hui désaffectés.

30 Rue des Anglaises 59400 Cambrai
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Le Château de Selles

Ce château doit son nom à la déformation d'Escaut en flamand. Construite au XIIIe siècle par le comte-évêque, cette forteresse, qui s'élevait à une quinzaine de mètres de haut, était une menace pour la population locale prompte à se révolter pour obtenir les libertés communales.
Situé en dehors des fortifications, ce château de plan polygonal à cinq pans et six tours bénéficiait de trois niveaux de défense. En effet, non seulement ce château possédait un traditionnel chemin de ronde, mais également un dispositif de gaine unique en son genre. Ses doubles galeries, inscrites dans l'épaisseur de la muraille, étaient régulièrement percées d'embrasures de tirs. Elles permettaient d'assurer le flanquement des abords immédiats, des fossés et de la campagne plus éloignée.
Réalisé en grès et bénéficiant d’inondations défensives, ce château n'était pas la résidence de l'évêque, mais était sa marque du pouvoir. Son emplacement stratégique permettait également de contrôler le cours de l'Escaut, la surveillance de la route des Flandres et le paiement de la dîme relevant des sept moulins appartenant au comte-évêque.
A partir du XIVe siècle, ce château sert de prison. Les prisonniers enfermés dans la gaine inférieure ou dans les tours, ont laissé de nombreux graffitis gravés sur les parois de pierre. Cette collection de graffitis est la plus impressionnante d'Europe.
Au XVIe siècle, ce château est transformé en bastion. Écrêté et émotté, il est englobé dans les fortifications pour être transformé en terrasse d'artillerie. Sur son rempart, on construit en 1786, de vastes bâtiments en brique et pierre qui deviendront un hôpital militaire aujourd'hui transformé en palais de Justice. Il surmonte la porte de Selles, couloir voûté permettant de traverser le rempart.

9 Quai Saint-Lazare 59400 Cambrai
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L'Escaut et le Canal de Saint-Quentin

L'Escaut n'est qu'au début de sa course. En effet, ce fleuve de 430 kilomètres prend sa source à Gouy, commune située dans le département de l'Aisne, à une quinzaine de kilomètres. Ce fleuve international traverse une grande partie de la Belgique et se jette dans la mer du nord par un large estuaire appartenant à la Hollande. Ce fleuve traverse des villes prestigieuses comme Cambrai, Valenciennes, Tournai, Gand, Anvers.
Utilisé comme frontière politique et religieuse, il fut le théâtre de nombreux enjeux et conflits. Voie de communication, il permit la diffusion des arts et du commerce et tissa des liens profonds qui unirent les habitants des anciens Pays-Bas. Le rattachement de Cambrai à la France en 1677 brisa ces attaches ancestrales.
Autrefois, l'Escaut, avant d'entrer dans la cité, se partageait en trois bras. Il fallait se rendre à Valenciennes pour qu'il devienne navigable. Avec la découverte du charbon dans le Valenciennois, de gros travaux sont réalisés au XVIIIe siècle pour le rendre navigable jusqu'à Cambrai. Son cours rectifié et canalisé permet aux premiers bateaux d'arriver au port de Cantimpré en 1784.
L'Escaut, canalisé de Valenciennes à Cambrai, est prolongé par le Canal de Saint-Quentin qui est inauguré par Napoléon Ier en 1810. La construction de ce canal permet de relier la mer du nord au bassin parisien et d'assurer le transport fluvial principalement pour le charbon extrait dans le Valenciennois.
Jusqu'à la Première Guerre mondiale, une intense activité anime ce port fluvial. En effet, depuis la fin du XIXe siècle, les docks et entrepôts les plus importants au nord de Paris y sont implantés. On y stocke blé, céréales, betteraves, sucre, charbon et matériaux de construction. Plus d'une centaine de péniches passe journellement dans ces ports animés d'où s'échappent le son des accordéons venant des estaminets voisins.
Aujourd'hui, l'ambiance est plus calme. Les bateaux de plaisance ont remplacé les péniches lourdement chargées. Le port, transformé en base nautique avec sa capitainerie, arbore de nombreux pavillons étrangers. Les berges aménagées sont des lieux de promenade forts agréables qui sont une invitation au voyage.

70 Rue Cantimpré 59400 Cambrai
- Office du tourisme du Cambrésis -
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