Une confiserie renommée : La Bêtise !

Féminine, parée d'une rayure de couleur dorée, blanche partout ailleurs, la bêtise est obtenue au terme d'une cuisson à l'ancienne (feu doux). L'étirage la rend plus légère et plus raffinée de saveur. Elle est rafraîchissante, digestive et dégage un sème siècle, aurait commis une maladresse lors de la cuisson : un mauvais dosage de sucre et de mentheubtil parfum de menthe.



Mentionnée dans plusieurs ouvrages faisant référence à la Ville aux Trois Clochers (Cambrai), nous ne retiendrons que ce que Louise de Vilmorin a écrit à son sujet : 



"La Bêtise de Cambrai est très intelligente. Elle ouvre l'appétit. On recommande aux étudiants d'en croquer quelques-unes avant de passer leur baccalauréat..."



 



La légende raconte que c'est un apprenti confiseur distrait qui, au milieu du 19ème siècle, aurait commis une maladresse lors de la cuisson : un mauvais dosage de sucre et de menthe et de l'air insufflé par inadvertance dans la pâte. Les friandises loupées auraient connues un tel succès à la vente que, depuis, l'erreur fait partie de la recette et a donné son nom au berlingot !



 



De la quinzaine de fabricants et maisons de vente de cette spécialité cambrésienne (Lolivier-Delabre, Dépret, Herlin, Douay, Fontaine, Bottin, Leclercq, Lemire-Dinoir, etc.) ne subsistent aujourd'hui que deux marques : Afchain et Despinoy qui se livrèrent une lutte sans merci pour l'obtention de sa "paternité".



La première n'appartient plus à la famille de son "inventeur", Emile Afchain. Connue par l'illustration de sa "grand-mère", elle conserve sa notoriété. La société a été rachetée par l'enseigne "Comptoir des Flandres". Des nouveautés sont venues étoffer son offre : Les Bêtises des Ch'tis (enveloppées de papier où est imprimée une expression rigolote en patois), les Perles de Bêtises, etc.



La seconde, la maison Jules Despinoy (reconnu "créateur" de la Bêtise), a été reprise par la famille Campion en 1972. Depuis 1990, c'est François Campion qui la dirige et qui a reçu le diplôme "Entreprise du patrimoine vivant". Son fils Julien et sa fille Charlotte reprendront le flambeau. Elles est présente à chaque Salon de l'Agriculture fin février. Elle fabrique également la Crème de Bêtises, qui s'apprécie en "trou normand" ou digestif lors de banquets.



 



Cette confiserie "100% made in Cambrésis, de la terre à la bouche" n'a pas fini de nous surprendre : après avoir inauguré la glace, puis l'éclair, quel sera le prochain usage de la Bêtise qui fera parler d'elle ?