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Alors la MAC, porte locale d'accès à la connaissance, outil au service d'une politique de l'intelligence collective, invite huit savants. Huit savants qu'anime un désir de don de leur travail de terrain, de leur travail de pensée. Des terrains militaires aux réseaux sociaux, en passant par les archives, les terrains sont divers. La pensée, elle, est structurée par un cahier des charges relativement commun et si peu médiatique : exigence, rigueur, méthode, croisement, et donc surtout : lenteur.

 

LE PROPHÈTE DANS L’HISTOIRE DE L’ART MUSULMAN

 

On a beaucoup dit, lors de l’affaire des caricatures, que l’islam interdisait de représenter son Prophète.
Qu’en est-il des textes fondateurs ? Si le Coran n’évoque pas directement
la question, il existe néanmoins dans toute la tradition religieuse musulmane une
forte défiance envers l’image figurative.
Toutefois, dans certains contextes historiques et géographiques, fleurirent
dans les manuscrits enluminés des représentations tout à fait licites de Muhammad. Si ces images d'art furent prohibées dans le monde arabe, elles existèrent néanmoins en Iran dès le XIVe siècle, mais aussi en Inde musulmane
et en Turquie, et ce, parfois, jusqu’à l’époque contemporaine.

Annie Vernay-Nouri est Conservateur en chef au service Orient du département des manuscrits de  la Bibliothèque nationale de France. Elle a été commissaire de l'exposition « Paroles de bêtes à l'usage des princes » de l'Institut du Monde Arabe et directrice scientifique de l'exposition virtuelle « Enluminures en Islam »


http://expositions.bnf.fr/islam/index.htm