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De la danse aux livres. Ça a été un coup de foudre. En commençant à photographier les spectacles des Scènes mitoyennes, Pascal Auvé a découvert la danse contemporaine. Et puisque le partenariat entre le théâtre de Cambrai et celui de Caudry fête ses 10 ans, Pascal Auvé a sauté sur l’aubaine pour transformer les clichés pris lors de la venue des Ballets Jazz de Montréal en exposition.

« C’est un challenge », confie l’artiste. D’autant plus grand que l’exposition se lit comme un livre : Pascal Auvé a voulu écrire les corps. Et, dans ce pari inattendu, il a emmené Claire Catoire, sa complice. Pendant que celle-ci laisse des empreintes de motifs de dentelle sur des bustes afin de montrer le dialogue entre l’accessoire de dentelle et le motif de la peau, celui-là déploie ses photos.

Sur une table interminable, d’abord, « comme un journal éclaté. » Avec des corps qui forment des lettres, puis des syllabes, enfin des phrases. Et, dans un coin de la salle, un rétroprojecteur. Avec des images en couleur du spectacle. « Pour l’écriture, j’ai choisi le noir et blanc. Mais là, je voulais faire rêver. »

Une nuit sous la couette. C’est son épouse, Marcelle, qui l’a inspiré. Petite, elle lisait, lisait, lisait le matin, le soir sous sa couette à l’aide de petites lampes. C’est en pensant à cela que Pascal Auvé s’est dit qu’il fallait que ses photos, aussi, puissent être lues au crépuscule. La lumière s’éteint donc pendant l’exposition.

Caudry, mon amour. Pascal Auvé y tenait : revenir exposer à Caudry. « Je suis Caudrésien jusqu’au bout des doigts, même si j’habite à Solesmes. Je veux donner la primeur de mon travail à cette ville. Et je veux montrer à tous notre patrimoine, la qualité de ce qu’on a ici. » Et pas n’importe où, aux Arteliers, galerie associative située au 15 rue Louise-Michel. « Je voulais un lieu épuré ». Cet ancien atelier de brodeur est donc parfait.

Un guide pas comme les autres. Il sera là, tout le temps. Pascal Auvé va donner « les codes » pour pouvoir lire son alphabet corporel, il le promet. Mais il prévient : « dans cette exposition, rien n’est innocent ! »

Aux Arteliers, 15 rue Louise-Michel à Caudry. Les samedis 5 et 12 de 14 h 30 à 18 h 30. Les dimanches 6 et 13 de 15 à 19 h. Ainsi que les 18 , 19 et 20 octobre de 14 à 18 h. Entrée gratuite.