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Conférence à l’auditorium : mercredi 29 juin à 18h30, (durée : 1h environ),

«  Une impression de déjà-vu. L’abstraction trouvée, de Mondrian à Baudevin », par Alice Cornier, directrice du musée

 

Pour son exposition estivale, le musée a invité Francis Baudevin (né en 1964. Vit et travaille à Lausanne, CH) pour une exposition monographique, qui constitue sa première exposition personnelle dans un musée des beaux-arts en France.

Artiste apparenté à l’abstraction géométrique, Francis Baudevin applique un unique principe à ses peintures qu’il s’est défini depuis la fin des années 80 et que l’on peut résumer par une abstraction dite « trouvée ». En effet, loin de solliciter son entière intuition ou subjectivité dans la composition de ses œuvres, l’artiste préfère puiser ses motifs abstraits et ses couleurs et leur agencement dans son environnement visuel quotidien qui est aussi le nôtre : motifs d’emballages de boîtes de médicaments, packaging divers, logos d’entreprise, graphisme de pochettes de disques, etc.

Comme le note Christophe Cherix, actuel conservateur des arts graphiques au MOMA de New-York : « [Francis Baudevin] travaille le plus souvent sur le motif, qu’il sélectionne à la manière d’un paysagiste face à la nature ». Devant à une œuvre de l’artiste suisse, émerge alors une question paradoxale qui renouvelle la problématique de la re-présentation en peinture : sommes-nous face à une œuvre abstraite ou figurative ?

Au cours de cette conférence, nous allons nous attarder quelque temps sur le travail de Francis Baudevin, dont le premier métier a été celui de graphiste, comme certains peintres abstraits historiques tels que Max Bill ou Richard Paul Lohse. Ce point de départ nous permettra d’envisager ensuite les liens forts entre art et communication visuelle (graphisme, publicité) avant d’aborder d’autres artistes contemporains qui agissent dans ce même champ.