Un espace dédié à la mémoire, à l'histoire militaire de Cambrai et au 1er Régiment d'Infanterie.

Le Musée se divise en quatre salles retraçant le passé militaire de Cambrai. La première est entièrement consacrée au 1er R.I. Une multitude de documents photographiques et mannequins agrémentent cette pièce aux côtés des objets personnels ayant appartenu à une figure emblématique du Régiment : le Général Aubert Frère, commandant du 1er R.I. entre 1919 et 1923, mort en déportation au camp de représailles de Struthof en Alsace le 14 juin 1944. Au cours de la visite, le public traverse les différentes époques Première et Seconde Guerre mondiale mais également l'Afrique du Nord. On peut ainsi découvrir une superbe collection de casques et différentes tenues et pièces d'équipements militaires de 1914-1918. Une très belle collection d'armes de baïonnettes, de munitions de différents calibres, d'instruments de musique et d'objets divers s'offrent aux yeux des visiteurs. La dernière salle accueille plusieurs tenues et équipements exceptionnels. Le Musée accueille également quelques vestiges symboliques du C.S.2. Ils témoignent de la toute dernière présence militaire dans la ville. Histoire du 1er RI Le 1er Régiment d'infanterie est le plus ancien régiment de France et de la Chrétienté. Il est issu des Bandes de Picardie héritières des Bandes Françaises créées par Louis XI et disposées à partir de 1843 sur les frontières du Nord pour en assurer la couverture. Cette mission lui sera conservée pendant toute la monarchie et lui permettra de s'illustrer à Rocroi (1642), Lens (1648), Les Dunes (1658), Maestricht (1673), Cambrai (1677). C'est au cours de la bataille de Parme (1734) que se situe la réponse restée fameuse du Colonel de Rohan à l'officier de liaison du régiment de Provence venu préparer la relève "Vous ferez, Monsieur, mes compliments à votre colonel et vous le remercierez bien de ma part , mais vous lui direz que l'on ne relève jamais Picardie ". En 1791, il prend officiellement le nom de 1er Régiment d'Infanterie. Il participe aux campagnes de la Révolution et de l'Empire. Et il est présent à Valmy (1792), Fleurus (1794), Biberach (1800), en Italie (1806), à Wagram (1809), en Espagne (1811), à Lutzen et à Bautzen (1813) , à Montmirail (1814) et à Waterloo (1815). Puis il prend part aux expéditions d'Espagne (1823), de Belgique (1832), d'Algérie (1839-1842), de Crimée (1851) et d'Italie (1867). En 1870, il est présent à Sierck, à Gravelotte, à Saint-Privat et à Metz. En 1871, il prend ses quartiers dans la Citadelle de Cambrai où il tiendra garnison jusqu'en 1939, participant à nouveau à la couverture de la frontière nord. Durant la Première Guerre mondiale, on le trouve successivement dans l'Argonne (1915), à Verdun, à Maurepas ( 1916). Il connaît le Chemin des Dames et se bat sur la Somme, l'Aisne et la Marne (1917). Durant cette période, il aura perdu 3300 des siens et sa tenue au combat lui aura valu 4 citations à l'ordre de l'Armée ainsi que la Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire. La campagne de 1940 débute pour le Régiment en Belgique, puis on le voit se sacrifier à Dunkerque. A la dissolution de l'Armée d'Armistice en 1942, le Premier Régiment d'Infanterie au complet passe dans la clandestinité sous les ordres du Colonel Bertrand. Il reprend la lutte au sein de l'Organisation de la Résistance de l'Armée, animée par le Général Frère, un ancien chef de Corps de Régiment, et tient le maquis du Berry. Après avoir libéré Bourges, il intègre la Première Armée Française dans les rangs de laquelle il ira jusqu'au Danube. Deux nouvelles citations à l'Ordre de l'Armée lui sont attribuées et l'olive de la Croix de Guerre 1940 orne désormais la Fourragères. Il est, de plus, le seul régiment à avoir obtenu la médaille de la Résistance au titre des Forces Françaises de l'Intérieur. De 1955 à 1961, il participera à la campagne d'Algérie avant de rejoindre la garnison de Bitche, puis celle de Sarrebourg en 1968. Régiment d'infanterie du 1er Corps d'armée jusqu'en 1983, il a participé aux expérimentations de la Brigade aéromobile. Depuis 1985, en tant qu'unité professionnalisée spécialement organisée, équipée et entraînée pour le combat aéromobile, le régiment agit normalement au sein de la quatrième Division Aéromobile qu'il doit prochainement quitter. Picardie a entamé depuis quelques mois l'acquisition des savoir-faire de l'infanterie motorisée sur VAB pour être intégré à la 2ème Brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne. En détachement constitué, en unité ou en séjour individuel, les missions outre-mer se succèdent sans interruptions. Picardie se distingue sur tous les fronts : Opération Daguet en Arabie Saoudite et en Irak, Noroit au Rwanda, Epervier au Tchad, Turqouise au Zaïre, BATINF 6 à Mostar en Ex-Yougoslavie, République Centre Africaine, Côte d'Ivoire, Mayotte, Guyane, Martinique, Cambodge, Guadeloupe, Somalie, Kurdistan, Gabon, Liban et Sénégal. LE 4ème CUIRASSIERS Le 4ème Cuirassiers prend garnison à Cambrai le 19 septembre 1889 dans la Caserne Mortier, construite à la fin du XVIIIe siècle. Elle pouvait abriter plus de 1100 hommes et 600 chevaux. Le 4ème Cuirassier quittera Cambrai le 1er août 1914 pour être engagé dans les Flandres (Bataille de l'Yser) et dans la Somme : Biaches (10 juillet - 21 août 1916). Transformé en 4ème Régiment de Cuirassiers à pieds, il part en instruction au camp de Mailly et sera engagé dans les combats du Chemin des Dames à Laffaux (16 avril 1917). Il participera à la bataille de Picardie (mars-avril 1918) : Canal Crozat , l'Oise, Varesnes, Pontoise; à la bataille du Matz (juin) et de Champagne (septembre-octobre 1918). Le quartier de Cavalerie sera ensuite occupé par le Centre Mobilisateur 84. Le C.S.2 Le Centre Sélection numéro 2 est ouvert le 1er juillet 1954. Il restera, pour plusieurs générations d'appelés du contingent des régions nord de la France, la "caserne des trois jours". Pas moins de 2.300 000 jeunes y sont passés en provenance de six départements : le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l'Aisne, l'Oise et la Seine-Maritime. 1975 a été l'année ou la Centre a vu passer son millionième jeune. L'effectif moyen était de 300 personnes réparties de la manière suivante : 20 officiers, 50 sous-officiers, 230 appelés et quelques civils. La particularité du Centre de Sélection était d'y trouver des représentants des trois armes : de Terre, de l'Air (la PACS : Participation Air du Centre de Sélection, détachée de la B.A. 103) et la Marine. Il y avait 24 médecins affectés (référence à l'année 1995) dont 7 de carrière et 17 appelés, qui permettaient le passage de 360 jeunes par jours.22 chefs de corps s'y sont succédés. Le Centre de Sélection n'ayant pas, par définition, de drapeau à honorer, l'étendard du 28ème Dragon lui fut confié dans le courant de l'année 1980. La fermeture du C.S.2, suite à l'abandon de la conscription, mit fin le 30 juin 2000 à 400 ans d'occupation militaire à Cambrai.



 



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