Bâtiment construit de 1858 à 1862 par Henri de Baralle architecte diocèsain. Il sera inauguré et dédicacé le 14 septembre 1862 par Mgr REGNIER

Les anciennes églises Il nous faut remonter jusqu’au VIIIe siècle pour trouver en ce lieu une nécropole où fut enterrés des potentats mérovingiens, retrouvés sous cette église lors de sa construction, en 1858. Il semble que le nom de Pierre soit donné au premier oratoire au IXe siècle et détruit en 881 par les Normands lors du siège de Cambrai. Un nouvel édifice sera construit après 886 à son tour rasé par les hongrois en 954. On reconstruit un nouvel oratoire dont l’autel sera concédé par l’évêque Saint-Liébert au chapitre de la cathédrale de Cambrai le 10 septembre 1057. Cette église servira au culte jusqu’en 1339 où les Cambrésiens la brûle avec le château. Reconstruite, elle est de nouveau ruinée par les bourguignons en 1489. L’évêque Henri de BERGHES la fait reconstruire. En 1595, les espagnols assiègent Cambrai et l’église sert de dépôt de munitions. Elle est de nouveau ruinée. Les gens d’Escaudœuvres sont incapables de la reconstruire avant 1600 avec l’aide de Charles de CROY. Elle servira de guet aux français de Louis XIV lors du siège de Cambrai en 1677. C’est en ce lieu que l’on rédige, en 1789, les cahiers de doléances et elle sert, en 1790 à l’élection du premier maire de la commune. Elle sera le lieu des séances du conseil municipal jusqu’au concordat. Le clocher, alors en bois, est reconstruit en pierre en 1826. L’essor industriel qui amène une population plus nombreuse, règle le sort de cette église vieille de plus de 250 ans. Elle sera détruite en 1858 pour faire place à l’actuelle. C’est Charles BELGRAND qui décide une nouvelle construction le 27 juin 1856. Il met une somme de 3000 francs or dans l’affaire sur les 35000 du devis. Le nouvel édifice construit sur les plans de l’architecte diocésain de BARALLE sera consacré par l’archevêque, Monseigneur REGNIER, le 14 septembre 1862. Lors de la séparation de l’Église et de l’État, en 1905, elle devient la propriété de la commune, malgré une célèbre échauffourée entre le curé MARLE et le libre penseur MASCLET. Les obus de l’invasion de 1914 détruisent le chœur. Les offices se tiendront dans la salle Fachaux, au coin de la rue de l’Épinette. Elle est rendue au culte en 1922, Aujourd’hui, après s’être relevée tant de fois de ses malheurs, tel un phénix qui se lève à l’aube de chaque nuit, pendant ces quinze siècles, l’église Saint-Pierre d’Escaudœuvres continue à célébrer tous les moments de la vie de nos concitoyens - REGNIER, archevêque de Cambrai. Gérard DOMISE-PAGNEN – 2007