Histoire de la commune

- Des origines à nos jours

Appelée tour à tour : Carneres (906), Carnerae (911), Carneris (1179), Carnières (1254), Carneriae, puis Carnières, ce nom semble venir de carme, mot patois pour "charme", soit un lieu planté de charmes. Mais il est possible de soutenir une étymologie plus ancienne. Carnières viendrait du mot celtique "cairn" : pierre, en gaulois « carnitus » amas de pierres, là où on trouve la pierre ; les carrières en témoignent toujours.

Un Robert de Carnières, sur le conseil de Bauduin V Comte du Hainaut se déclara vassal du Roi d’Angleterre. Puis le village devint la propriété des clercs de Notre Dame de Cambrai, par une charte du roi Charles le simple en 911. En 1577 Carnières était une prévôté dont on possède une partie des comptes. En 1711 le village et l’église furent pillés et les archives détruites par les troupes étrangères (autrichiennes). Enfin une trombe d’eau dévasta le pays en 1826.

Sur le territoire se trouve le domaine de Boistrancourt, jadis seigneurie ce mot vient de bostéronis curtis qui veut dire : la métairie du bois. Hugues dit Hochepied, en était le seigneur en 1215. Ensuite cette importante ferme devint la propriété des religieuses de Saint Lazare à Cambrai, puis fut vendue à la révolution. Jadis on y trouvait une briqueterie importante et naguère une sucrerie.



- Archéologie et monuments:

L’occupation romaine à Carnières est reconnue puisque on y découvrit des débris de construction et des tuiles de l’époque gallo-romaine. En creusant une carrières au lieu dit : « aux flozies » entre Carnières et Cagnoncles en 1839, on découvrit huit squelettes tournés vers l’Orient (des mérovingiens). On trouve encore de nombreux souterrains près de l’église et quatre au sud du village au Riot Notre Dame (ancienne carrière dans laquelle on peut encore descendre).

Le plus beau monument demeure la tour de l’église de style ogival, sans flèche, mais avec une tourelle et qui date de 1543. Il convient de voir aussi la chapelle Notre Dame du Fresnoy à peu près de la même époque, en pierres blanches et récemment restaurée. Carnières possède quelques magnifiques pigeonniers dont un à colombage unique dans le Cambrésis.



- Population, fêtes, folklore:

Placée à une altitude de 80 m, Carnières compte 950 habitants avec un terroir de 830 ha. En 1804, il y avait 1.030 habitants, en 1862 ; 1.760 hébitants en 1849, Carnières voyait tourner cinq moulins à vent, trois à farine et deux à l’huile, on y tissait le coton et le fil de lin.

Saint Germain est le patron de la paroisse, il s’y déroule deux fêtes, le deuxième dimanche de mai et le premier d’août.

Jadis, le folklore n’était absent des coutumes du pays. Le premier mai les jeunes ramassaient les instruments aratoires qu’ils pouvaient trouver et les amoncelaient sur la place. Le lieu-dit « l’arbre à poux » rappelle l’existence d’une niche contenant une vierge et où avait lieu un pèlerinage populaire. Les malades accrochaient leurs pansements (leurs dépouilles) aux branches pour implorer leur guérison.

Il faut noter la coutume de la commune libre du faubourg et la légende de la vallée des diables en souvenir d’un petit monastère de moines dépravés, qui en une nuit fut anéanti. Il faut parler aussi des terres aux alouettes. Les Carniérois en 1849 y prenaient beaucoup de ces oiseaux en automne dont ils venaient approvisionner le marché de Cambrai.

Le Maire de Carnières est Mme Sandrine HOTTON (2020).

La commune de Carnières se situe à l'est de Cambrai. Elle fait partie de la Communauté de Communes du Caudrésis. Origine du nom: du latin carpinaria, "lieu planté de charmes".

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